dimanche, septembre 07, 2008

APECE, programme 2008-2009

Association pour l’étude de la colonisation européenne
1750-1850
17, rue de la Sorbonne, 75005 Paris

Calendrier des séances de l’année 2008-2009
Samedi de 14 h à 17 h
N.B. : La salle sera précisée pour chaque séance. Prendre contact avec l'Apece

27 septembre 2008
Stéphane MANDELBAUM
Le Sénégal dans la stratégie atlantique à la fin du 18e siècle et au début 19e siècle.

18 octobre 2008
Julie DUTHIL
Les colons de Saint-Domingue et l’application de l’indemnisation de 1825.

15 novembre 2008
Zélie NAVARRO-ANDRAUD
Les familles à l'épreuve de l'espace atlantique
Le cas des administrateurs coloniaux de Saint-Domingue au XVIIIe siècle.

13 décembre 2008
Virginie CHAILLOU et Céline FLORY
Université de Nantes et EHESS
Les engagés africains au 19e siècle
La Réunion, la Guyane et les Antilles françaises.

10 janvier 2009
Alessandro TUCCILLO
Univ. de Naples
L'antiesclavagisme en Italie dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

Agrégation d’Anglais 2009
Le débat sur l’abolition de l’esclavage en Grande-Bretagne, 1787-1840 : le contexte international.
31 janvier 2009
Une journée d’étude sera organisée en collaboration avec le Centre d’études nord américaines dirigée par Marie Jeanne Rossignol autour de la question d’agrégation d’Anglais 2009.
Les interventions suivantes sont prévues : James Walvin, Marie-Jeanne Rossignol, Rahma Jerad, Marcel Dorigny, Bernard Gainot .


7 mars 2009
Gésine MÜLLER
Université de Halle
Écrire en situation d’ interculturalité.
Regards caraïbes sur des constellations (post)coloniales dans les espaces hispanophone et francophone : G. Gómez de Avellaneda et Maynard de Queilhe (1838-1841) ».

7 mars 2009
Léon François Hoffmann
Princeton University
La Révolution haïtienne et la littérature romantique.

4 avril 2009
B. LESUEUR (thèse Paris 4, décembre 2007
Les troupes coloniales sous l’Ancien Régime

4 avril 2009
Bernard GAINOT
Les gens de couleur dans les armées de la Révolution et de l’Empire
Présentation d’un livre récent

16 mai 2009
Bruno MAILLARD
Université de Paris 7
La répression pénale des esclaves à Bourbon
sous la Restauration et la monarchie de Juillet.


L’histoire de la justice répressive dans les colonies esclavagistes françaises, singulièrement à l’Ile Bourbon, quelque peu négligée par l’historiographie relève pourtant immédiatement de l’équivoque. En effet, si l’esclave est réduit couramment au statut de « bien meuble » et à ce titre dépourvu de la personnalité juridique, on lui reconnaît depuis toujours une forme de libre arbitre, du moins une capacité à distinguer ce qui lui est autorisé ou prohibé dans la colonie. Reconnu coupable d’une infraction, il encoure dès lors, au même titre qu’une personne de condition libre, une peine. Propriété exclusive de son acquéreur, l’esclave reste néanmoins en principe soumis à l’autorité absolue de son maître et à sa justice fatalement arbitraire : la souveraineté domestique.
Certes, la puissance publique, incarnée entre 1815 et 1848 par le Roi, son ministre de la Marine et surtout ses administrateurs et ses magistrats en poste dans les colonies, ne s’est jamais véritablement résignée à abandonner cette prérogative régalienne à une autorité privée. Il est vrai aussi que les colons garantissent médiocrement la protection des personnes et des biens en dehors de leur habitation et ne manifestent qu’un intérêt relatif à l’ordre dans les espaces publics : routes de campagne, places et rues dans les villes, entrepôt dans les ports, etc. Or, l’Ile Bourbon connaît depuis le début du XIXe siècle de nouveaux soubresauts sociaux liés aux brutales mutations de son économie. La population servile, qui ne cesse de s’accroître pendant la période, devient en outre plus mobile, plus autonome et sans doute moins disciplinée.
La politique criminelle élaborée par la puissance publique se doit donc de concilier les impératifs d’une justice modérée et partiale, influencée par les modèles métropolitains remodelés en profondeur depuis la Révolution française, et les valeurs, doublées de pesantes coutumes, partagées par les colons esclavagistes constitués en puissants groupes de pression et … d’action. Dans cette perspective, l’analyse des arrêts rendus par les tribunaux criminels de l’Ile Bourbon sous la Restauration et la Monarchie de Juillet nous permettra de prendre une première mesure des modalités et des finalités de cette répression pénale « très particulière ».

13 juin 2009
Assemblée générale annuelle

13 juin 2009
Ashley WHITE
Les réfugiés de Saint-Domingue à Philadelphie.